L’obligation de servir ; quelques réflexions constructives, mais critiques

, par  C. Barbey

Toute personne a droit à son destin et à sa carrière.

Servir la communauté humaine, à petite ou grande échelle, l’humanité ou la famille, la planète ou son agglomération, un pays ou un idéal, apprendre à partager et à vivre ensemble sont parmi les éléments essentiels de toute forme d’épanouissement et de dépassement de soi. (Pour la science du bonheur, voir ici).
Le fait de servir, mais plutôt de son plein gré et au mieux de ses compétences, en apprenant de ses erreurs et sans nuire, est un élément essentiel du progrès personnel.

Dans ce contexte, apprendre la guerre et à tuer ses semblables pourrait être qualifié "d’aberration génétique", c’est aller à l’encontre de ses instincts bien compris.
Dit autrement, cultiver la destruction ou la croire nécessaire possible ou souhaitable, intégrer la notion d’ennemi et les pratiques de déshumanisation, c’est aller à l’encontre de nos instincts naturels bien compris, à savoir ceux qui nous poussent vers la production de vie et donc d’amour, vers une vie de qualité et d’humanité, de paix active et partagée, sur une planète au destin durable.

Cela ne veut pas pour autant dire que l’obligation de servir et la modification du parcours personnel qu’elle impose, ou même que les violences que l’armée enseigne soient systématiquement mauvaises ou a rejeter, mais précisons-le : si la sécurité est un droit, l’usage de la force est toujours un échec de la prévention. Quant à transformer la force en violence, avec l’intention de faire mal, de blesser ou pire, c’est faire injure à la nature humaine, à l’intelligence du cœur et au génie humain, c’est indigne et pour le progrès de la condition humaine, c’est aller à fin contraire.
Hélas, tant que les méthodes et les usages de la force ne seront pas mis et mesuré selon les critères et la logique de la non,violence, tant que le force de destruction exagérément à disposition sera un choix de société, il sera difficile mais nécessaire d’en prévenir l’usage.

De plus, nous émettons de sérieux doutes, entre autres statistiques, sur la capacité de chacune et de chacun (de chacun surtout) ou du plus grand nombre à ressortir grandi et plus humain d’un passage sous les drapeaux. Car tout militaire à une chance sur 3 d’être soit criminalisé, soit psychiatrisé.
Pour le service civil par contre, nous n’en doutons pas ou peu, cela peut être une expérience formatrice de grande valeur.

Reste que le fait d’être confronté - et de façon inéluctable - à l’obligation de servir amène beaucoup de jeunes à comprendre ce que c’est que d’avoir à assumer un très gros problème d’organisation de carrière, de choix éthique et de motivation.
Et c’est là la mission de la permanence, vous aider, en faisant de notre mieux, à assumer pour et par vous-mêmes vos choix futures, en faisant de l’obligation de servir un obstacle le plus petit possible.

Mais cette obligation viendrait-elle à disparaître que nous ne la regretterions pas, tout en souhaitant le maintien d’un service civil, alors volontaire, car la vie nous apportera bien d’autres occasions (et de bien des façons) de gérer un problème en face.

Christophe Barbey
Mise à jour : 15.2.22 (relecture, quelques retouches, introduction de la non-violence)

La permanence est ouverte le mardi de 12 à 14 heures au 026 925 80 66.
Pour les urgences : 079 524 35 74, si besoin veuillez laisser un message.
Vous pouvez aussi nous joindre par courriel.

Le 1er quart d’heure de consultation n’est pas facturé. Le tarif horaire de référence est de 160.- de l’heure (par 5 minutes). Sur demande, le tarif peut être adapté à votre situation. 25.- peuvent être déduit si vous remplissez notre formulaire d’évaluation.